Cet article fait partie de notre dossier complet sur la marque employeur. Découvrez-le en cliquant sur le lien ci-dessous:
La marque employeur : le guide complet
La crise de confiance envers la communication institutionnelle concerne aussi la marque employeur. Candidats comme salariés sont aujourd’hui à la recherche de garanties et de témoignages sur l’authenticité des discours de l’entreprise. Quoi de plus naturel quand on parle de ressources humaines ? La marque employeur, par définition, doit être portée par l’humain.
Certains DRH l’ont déjà bien compris et se sont emparés des réseaux sociaux pour y incarner les valeurs et les messages de leur entreprise. Découvrez 3 exemples de Social DRH qui font rayonner la marque employeur à travers leurs comptes personnels. 👇
Exemple n°1 : Patrick Roux, Linxens
La marque employeur Linxens
Sur son site internet, Linxens se présente avant toute chose comme une entreprise ambitieuse et exigeante qui met l’accent sur l’amélioration continue « à tous les niveaux de la société ». C’est-à-dire aussi bien au niveau de l’entreprise et des solutions qu’elle commercialise qu’au niveau de ses salariés : chaque collaborateur est invité à développer ses compétences et accompagné par les managers et le personnel RH dans son évolution.
Mais Linxens c’est aussi une « performance collective ». La société prône d’ailleurs l’ouverture sur le monde et met en avant un environnement de travail multiculturel et international qui permet d' »extraire les meilleures pratiques d’une vaste palette d’expériences et les mettre en oeuvre au sein de chaque entité du groupe ».
Patrick Roux, le leader authentique
Sur ses comptes LinkedIn et Twitter, Patrick Roux s’exprime essentiellement en anglais. Rien de surprenant pour le Directeur des Ressources Humaines d’un grand groupe international. Il y relaie régulièrement la communication de Linxens, celle qui concerne le recrutement et la vie interne de l’entreprise, mais aussi celle qui touche à la RSE et à l’innovation. Il y ajoute généralement un commentaire, se portant ainsi personnellement garant de ces messages en s’engageant avec eux et en les valorisant.
Sa ligne éditoriale est complétée par des articles de presse, notamment sur l’actualité et les tendances en termes de gestion des ressources humaines. Il partage également des articles inspirationnels ou de conseils, incarnant ainsi le « growth mindset » valorisé par Linxens en se présentant lui-même en veille sur la manière de développer ses compétences en tant que dirigeant. Il incarne également les valeurs de diversité et d’inclusion sociale mise en avant par le groupe en partageant par exemple des articles sur l’autisme en entreprise ou en promouvant un leadership humble et bienveillant.
Being a great leader in challenging time is not as simple as it might be in quieter ones.
— Patrick Roux (@PatrickR_Roux) July 10, 2020
We must make sure even if we are too busy
1. We don't stop #listening
2. We don't stop #investing in people
3. We don't stop to #askforfeedabck https://t.co/1QLUZZpruz
Exemple n°2 : Emeline Bourgoin, ING
La marque employeur ING
Sur ses pages Nous Rejoindre et Qui sommes-nous ?, ING met en avant une ambiance à la fois sereine et propice à la concentration et un univers dynamique où les collaborateurs échangent et les idées fusent. Un contraste qui pourrait sembler paradoxal pour certains mais que la banque « un peu différente des autres » assume pleinement : « Vous évoluerez dans un environnement de travail agile à taille humaine, que l’on pourrait décrire comme décontracté mais concentré, passionné mais pragmatique. »
ING valorise aussi une dimension très humaine, où le travail des salariés est reconnu et leurs idées entendues et prises en compte. Une dimension récompensée d’ailleurs en 2020, et pour la 9ème fois consécutive, par le label Top Employer.
Emeline Bourgoin, l’experte des plateformes
Sur LinkedIn comme sur Twitter, Emeline Bourgoin relaie régulièrement la communication corporate d’ING, plus particulièrement lorsqu’il s’agit de promouvoir des initiatives autour du management, du leadership ou de la RSE. Chaque partage est accompagné d’un commentaire développé à la première personne du singulier où elle se montre personnellement investie dans les valeurs et les actions de l’entreprise.
A l’image du contraste présent dans le discours officiel d’ING, la présence sociale de sa Directrice des Ressources Humaines est à la fois très professionnelle et décontractée. La tonalité de ses publications reste toujours corporate mais est allégée par la présence espiègle de quelques emojis et de quelques formules bien trouvées. Sur Twitter, certains sujets plus intimes viennent ponctuer son fil et animer son réseau, comme le partage d’une expérience avec son fils durant le confinement ou encore celui de messages personnels à d’autres utilisateurs de la plateforme, pour leur souhaiter un bon anniversaire, par exemple.

Quand mon fils s’installe à mes côtés pour participer au cadavre exquis #confinement #CoronaMaison #inspiration 😍🤗 pic.twitter.com/JcO1bOOC11
— Emeline Bourgoin (@Emyllusion) April 6, 2020
Exemple n°3 : Erwan Le Tallec, Johnson & Johnson
La marque employeur Johnson & Johnson
Les valeurs employeur de Johnson & Johnson sont exprimées dans une page appelée « Notre engagement auprès de nos collaborateurs ». Ca annonce la couleur ! Le premier groupe mondial de santé assure mettre ses salariés « au centre de ses priorités » et se présente avant tout comme un employeur social. Il prône une culture inclusive, qui lutte contre la discrimination et les préjugés, valorise l’équilibre entre vie pro et vie perso et encourage notamment le leadership féminin. La RSE prend d’ailleurs une place importante sur son site puisque plusieurs pages sont consacrées à ses différents engagements.
Le groupe y met aussi en avant la transformation de l’entreprise pour s’adapter aux exigences des nouvelles générations. Elle dit adopter un mode de management moins vertical et des méthodes de travail « plus agiles, plus créatives et innovantes ».
Erwan Le Tallec, le chef de réseau
Sur ses comptes LinkedIn et Twitter, la ligne éditoriale de Erwan Le Tallec est parfaitement alignée avec le discours de marque employeur diffusé sur le site officiel : transformation managériale et inclusion sociale ! Il partage des articles externes, issus de sa veille, sur lesquels il rebondit pour valoriser ses expertises et ses valeurs ainsi que celles de l’entreprise, mais également des publications institutionnelles qu’il approuve ou soutient avec, par exemple, le #proudofmycompanie.
Parmi ces contenus corporates, il met plus spécifiquement en avant des prises de paroles d’autres dirigeants du groupe à l’international. Il relaie et réagit également presque quotidiennement aux publications de ses collaborateurs. Car chez Johnson & Johnson, Erwan Le Tallec n’est pas le seul à s’être emparé des réseaux sociaux : c’est toute l’équipe de direction des ressources humaines qui entretient sa présence digitale. Les leaders connectés partagent leur vision et leur expertise pour couvrir l’ensemble des sujets de communication RH de la marque.

L’époque des formations en salle est révolue … place à des nouvelles façons d’apprendre https://t.co/AhngFiZpz4
— Le Tallec Erwan (@erwan_tallec) July 20, 2020
3 profils de DRH différents, issus d’entreprises et de secteurs variés, et pourtant des points communs qui ressortent de manière assez évidente à la lecture de cet article et au vue des leurs différents comptes sociaux :
- Une présence régulière rythmée par l’actualité,
- Des lignes éditoriales qui mêlent veille personnelle et communication institutionnelle,
- Des publications rédigées et personnalisées qui montrent un investissement personnel et permettent de mettre en avant une vision, des valeurs et des expertises,
- Une large place accordée à la RSE.
Si tous ne remportent pas pour autant le même succès en termes d’engagement (tous n’ont pas commencé au même moment et leurs communautés sont de tailles différentes), chacun d’entre eux dispose d’au moins un point fort à développer pour percer sur ces canaux : l’authenticité, la maîtrise des codes employés sur les plateformes et l’effet de réseau.