La nouvelle définition de la marque employeur : les RH 3.0

Cet article fait partie de notre dossier complet sur la marque employeur. Découvrez-le en cliquant sur le lien ci-dessous:

La marque employeur : le guide complet

Traditionnellement, la marque employeur est dĂ©finie comme une stratĂ©gie de communication Ă  destination des potentiels candidats. Or cette vision un peu simpliste de la marque employeur est aujourd’hui dĂ©passĂ©e. Avec le dĂ©veloppement d’internet et des rĂ©seaux sociaux, elle n’est plus seulement le rĂ©sultat d’une stratĂ©gie de communication maĂ®trisĂ©e mais celui d’un ensemble de contenus diffusĂ©s non seulement par l’entreprise mais aussi par ses collaborateurs et parfois mĂŞme par des sources extĂ©rieures.

La marque employeur, définition, en bref :

  • La crise de confiance envers les discours institutionnels touche aussi les candidats qui sont de plus en plus nombreux Ă  rechercher un tĂ©moignage humain pour confirmer les messages de l’entreprise.
  • Une bonne rĂ©putation d’employeur est celle d’une entreprise qui a la capacitĂ© d’apporter du sens Ă  ses salariĂ©s et de les faire Ă©voluer.
  • Les prises de parole personnelles des dirigeants et des managers sur les rĂ©seaux sociaux permettent de rĂ©pondre aux questions des candidats avec l’authenticitĂ© qu’ils recherchent.
  • Les dirigeants partagent la vision et les valeurs de l’entreprise et s’en portent garant pour apporter du sens Ă  la mission.
  • Les managers partagent leurs expertises et leurs pratiques managĂ©riales et se montrent inspirant pour donner envie aux candidats de travailler Ă  leurs cĂ´tĂ©s.
  • Grâce Ă  sa communication, l’Ă©quipe dirigeante et managĂ©riale se montre attractive auprès de candidats mieux qualifiĂ©s et augmente l’engagement des Ă©quipes en poste, favorisant une dĂ©marche d’employee advocacy.

Qu’est-ce que la marque employeur 3.0 ?

« Votre marque, c’est ce qu’on dit de vous quand vous n’ĂŞtes pas dans la pièce. » Cette cĂ©lèbre citation de Jeff Bezos, souvent utilisĂ©e comme dĂ©finition de la marque commerciale ou encore de la marque personnelle, s’applique aussi parfaitement Ă  la marque employeur.

Il est aujourd’hui de notoriĂ©tĂ© publique que 95% des candidats se renseignent sur internet avant de soumettre leur CV Ă  une entreprise. Mais quelles sont leurs sources d’information privilĂ©giĂ©es ? Ils visitent Ă©videmment le site internet et les comptes sociaux de l’entreprise, et plus spĂ©cifiquement sa page LinkedIn. Mais pour les convaincre, les contenus corporates sont loin d’ĂŞtre suffisants.

C’est ce que constate StĂ©phanie Florentin, fondatrice et CEO du cabinet de recrutement Edgar People : « La crise de confiance envers les discours institutionnels touche aussi les candidats. En entretien, beaucoup nous disent « J’aime ce que j’ai vu mais j’ai besoin de parler avec des salariĂ©s pour savoir si ce n’est pas seulement de la communication. » Les plus jeunes notamment vont lire les avis sur Glassdoor, voire contacter directement des personnes qui travaillent ou ont travaillĂ© dans l’entreprise dans laquelle ils postulent. »

En bref, si on n’attire pas les mouches avec du vinaigre, on ne convaincra pas non plus les candidats avec un logo. Ce qu’ils recherchent, c’est avant tout l’authenticitĂ© d’une prise de parole humaine, ou mieux encore, d’une conversation.

Mais quelles sont exactement ces questions auxquels les supports de communication officiels ne parviennent pas Ă  apporter une rĂ©ponse crĂ©dible ? « Ils veulent savoir si l’ambiance est sympa, si l’entreprise est ambitieuse et si le manager est inspirant, s’il va les faire grandir et a une bonne Ă©coute. »

L’entreprise la plus attractive ne sera donc pas celle qui chantera ses louanges le plus fort ou qui diffusera les contenus les mieux optimisĂ©s. Une entreprise avec une bonne marque employeur, par dĂ©finition, c’est avant tout une entreprise qui a la rĂ©putation de rendre ses salariĂ©s heureux et de les faire Ă©voluer.

Développer une marque employeur 3.0

Cela signifie-t-il que vous n’avez finalement aucun contrĂ´le sur l’image de votre entreprise en tant qu’employeur ? Celle-ci est-elle entièrement soumise au bon vouloir de vos salariĂ©s ?

Non. Rassurez-vous, il existe un moyen d’apporter aux candidats les rĂ©ponses qu’ils exigent avec toute l’authenticitĂ© nĂ©cessaire pour les convaincre : dĂ©velopper la visibilitĂ© et le personal branding de vos dirigeants et de vos managers sur les rĂ©seaux sociaux. Car comme nous avons l’habitude de le dire chez AmazingContent, seuls les talents attirent les talents.

Valoriser la vision des dirigeants

Dans une Ă©tude dirigĂ©e en 2019 par Net Offensive, 50% des cadres dĂ©clarent avoir dĂ©jĂ  acceptĂ© un poste en raison d’une opinion positive du dirigeant.

En partageant leurs visions sur leurs propres comptes sociaux, les dirigeants indiquent clairement la direction qu’ils souhaitent prendre, la place qu’ils visent pour leur entreprise, non seulement sur le marchĂ© mais aussi au sein de la sociĂ©tĂ©. Ils expriment aussi les valeurs sur lesquelles l’entreprise a Ă©tĂ© fondĂ©e et Ă©volue et se portent personnellement garant de ses engagements.

Selon StĂ©phanie Florentin, « aujourd’hui les candidats recherchent des missions dans lesquelles ils auront un rĂ©el impact, qui donnent un sens Ă  leur travail. D’ailleurs, cette recherche de sens ne se rĂ©sume pas Ă  la mission. Ils se dirigent aussi de plus en plus vers des entreprises qui ont intĂ©grĂ© la RSE Ă  leur culture ».

Valoriser les expertises et les méthodes des managers

« Les candidats sont, de plus en plus souvent, dans une dĂ©marche d’apprentissage perpĂ©tuel. Pour ça, l’entente avec le manager est très importante, notamment pour les plus jeunes qui veulent Ă  la fois ĂŞtre très autonomes et se sentir accompagnĂ©s dans leur progression. » En d’autres termes, la question que se pose les candidats est « Que pourra me transmettre mon manager et par quelle mĂ©thode ? ».

Pour y répondre, les managers doivent apprendre à mettre en avant leurs expertises sur les réseaux sociaux en partageant leurs connaissances et leurs points de vue sur leur secteur, leur métier et leurs actualités. Grâce au personal branding, ils parviendront peut être à se positionner comme référence sur ces sujets. Dans tous les cas, ils se montreront inspirants et rassureront les candidats sur leur capacité à les faire évoluer.

Ils doivent aussi apprendre Ă  partager leur mĂ©thode managĂ©riale : quelles sont leurs valeurs et leurs convictions en matière de gestion des ressources humaines ? Sont-ils très attachĂ©s Ă  la hiĂ©rarchie ou prĂ©fèrent-ils un fonctionnement plus horizontal ? Que pensent-ils des rĂ©unions, du team building ou encore, du tĂ©lĂ©travail ? Quels sont les comportements qu’ils estiment inadmissibles ou au contraire ceux qu’ils encouragent ? En bref, si le candidat Ă©tait amenĂ© Ă  travailler sous leur autoritĂ©, Ă  quelle sauce serait-il mangĂ© ?

En dĂ©veloppant le personal branding des membres de vos Ă©quipes dirigeantes et managĂ©riales et en valorisant leurs points de vue et leurs expertises sur les rĂ©seaux sociaux, vous apportez aux candidats les informations qu’ils recherchent avec l’authenticitĂ© qu’ils exigent. Vous permettez aux candidats d’apprĂ©cier les valeurs et la vision de l’entreprise et de mieux percevoir les projets pour lesquels ils postulent et ce qui les attend une fois leur contrat signĂ©.

Mais une Ă©quipe dirigeante engagĂ©e et inspirante qui communique sur les rĂ©seaux sociaux ne bĂ©nĂ©ficie pas seulement Ă  vos recrutements. Elle facilite aussi l’instauration d’une culture digitale au sein des Ă©quipes de par son exemplaritĂ©. Elle augmente aussi la fiertĂ© d’appartenance des salariĂ©s en poste et donc leur engagement vis-Ă -vis de l’entreprise. Un engagement qu’ils pourront alors eux aussi partager sur leurs comptes sociaux personnels, apportant des tĂ©moignages humains complĂ©mentaires.

Vous impliquerez ainsi l’ensemble des collaborateurs dans la stratĂ©gie pour dĂ©velopper votre marque employeur, de manière Ă  ce que celle-ci soit Ă  la fois authentique et attractive. Enfin, vous attirez des candidatures mieux qualifiĂ©es et diminuerez le risque d’erreur de recrutement.